À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2024, placée sous le thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », ONU Femmes alerte sur le manque de financement pour les initiatives en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. En rappelant cinq axes clés nécessitant une action commune, l’organisation met en lumière l’importance capitale d’investir en faveur des femmes.
Une question de droits humains
Les investissements en faveur des femmes ne sont pas seulement des impératifs économiques, mais également des obligations fondamentales en matière de droits humains. Ils visent à garantir que toutes les femmes aient accès à des opportunités égales et à des conditions de vie dignes, en éliminant les obstacles qui entravent leur pleine participation à la société.
Mettre fin à la pauvreté
L’autonomisation économique des femmes est un levier puissant pour la réduction de la pauvreté. En investissant dans l’éducation, la formation professionnelle et l’accès aux ressources économiques, les femmes peuvent devenir des agents de changement dans leurs communautés, contribuant ainsi à briser le cycle de la pauvreté pour les générations futures.
Mettre en œuvre un financement tenant compte du genre
Pour garantir l’efficacité des investissements en faveur des femmes, il est essentiel d’adopter une approche intégrée prenant en compte les besoins spécifiques des femmes et des filles. Cela implique de mobiliser des ressources financières adéquates et de concevoir des programmes et des politiques qui répondent aux réalités et aux aspirations des femmes.
Renforcer les capacités de résilience
Les femmes sont souvent les premières à être touchées par les crises et les catastrophes, mais leur autonomisation renforce leur capacité à faire face à ces défis. En leur donnant les moyens de prendre des décisions et de s’adapter aux changements, les femmes peuvent mieux résister aux chocs économiques, sociaux et environnementaux.
Soutenir les agents de changement féministes
Les femmes sont les principales actrices du changement pour l’égalité des sexes, et il est essentiel de soutenir leur leadership et leur participation active dans tous les domaines de la société. Cela implique de créer des espaces sûrs et inclusifs où les femmes peuvent s’exprimer, prendre des décisions et exercer leur pouvoir de manière significative.
En Mauritanie, le CSVVDH, soutenu par le Fonds Genre Sahel, a mis en œuvre des actions concrètes pour autonomiser les femmes. En fournissant des formations en transformation des produits alimentaires et en mettant à disposition du matériel agricole et des semences, l’organisation a renforcé les capacités de production des femmes et favorisé leur intégration économique. De plus, les succès de ces initiatives ont été remarqués, suscitant un intérêt croissant pour l’autonomisation des femmes au sein de la société.
Au Tchad, le PILC a également joué un rôle essentiel dans l’autonomisation des femmes à travers une série d’actions, notamment des formations sur les droits des femmes, la sensibilisation aux violences de genre et le soutien à l’entrepreneuriat féminin. En effet grâce au soutien du Fonds Genre Sahel, des femmes de Mani et du Lac, réalisent des activités génératrices de revenus, cultivent des champs collectifs, font des stocks de céréales, ouvrent des ateliers de couture et subviennent à leurs propres besoins et ceux de leurs enfants. Elles inscrivent même leurs enfants à l’école. Les résultats de ces initiatives sont tangibles, avec des femmes qui prennent confiance en elles, développent leurs activités économiques et renforcent leurs relations familiales et sociales.
En conclusion, investir en faveur des femmes est un impératif moral et économique. En leur donnant les moyens de prendre le contrôle de leur vie et de contribuer pleinement au développement de leur société, nous contribuons à créer un monde plus juste, équitable et prospère pour tous.